La noblesse, le vivre noblement et la hérauderie - Stannis

Ce dimanche 27 avril mil quatre cent cinquante six, s'ouvrira en ce local une conférence sur

la noblesse, le vivre noblement et la hérauderie

par Stannis

- ancien héraut du poitou (il vient de rendre ses caducées suite à une divergence avec son comte)
- ancien baron de chauvigny au Poitou (idem)
- juge à la cour d'appel
- comte de ségur
- baron de chabrières en Limousin
- chevalier errant de l'ordre de la licorne
- et le plus brillant des avocats du dragon (il veut que je le dise pour lui faire plaisir, mais il est le 2e plus brillant^^)


* pour les damoiselles: il est beau et séduisant
* pour leurs parents: rassurez vous, il est marié (avec la Comtesse Nebisa)
* pour les gentilhommes: il parle bien, il ne radote pas trop et il peut être intéressant s'il n'a pas été à la buvette juste avant...


Alors on vient nombreux pour l'écouter !

Dexter entra dans la salle afin d'écouter les paroles de l'orateur sur un sujet que Dexter ne connais pas très bien, mais dont il veut en savoir plus....

Garius arriva, salua Stannis, Dex, George et sa soeur, avant de s'asseoir aux côtés de celle-ci.

Asterie arriva à la conférence elle était passer rapidement chez elle .un brin de toilette cela faisait plus de 20 heures qu’elle était partie de chez elle un accouchement très difficile l’avait retenu.

Elle voulu se placer au fond de la salle cela lui aurait permis de se faire discrète mais vu le nombre de personnes qui étaient présente la discrétion ce serai pour plus tard.

A peine arriver on lui fît signe d’avancer pensa c’est bien ce que je pensais pas possible de me cacher elle sourit discrètement.

Fît des petits signes discrets à ses amis puis s’installa.Georges présenta le conférencier sourit.

Bien, je pense que nous allons pouvoir commencer... Le sujet que nous allons aborder est la noblesse, avec par extension quelques précisions sur le "vivre noblement", et évidemment sur l'Hérauderie de France.

En guise d'introduction, un rappel rapide de la variété des titres de noblesse, bien que je pense que la plupart d'entre vous les connaisse déjà. Au-dessus de tous les nobles de France se trouve le Roi, qui peut anoblir ou destituer chacun selon son bon plaisir. En-dessous, parmi la haute noblesse mais n'étant octroyés que par le Roi, se trouvent les Princes et les Marquis. Toujours parmi la haute noblesse mais pouvant cette fois avoir fief par retraite après avoir régné sur une province, les Ducs et Comtes. Ces Ducs et Comtes, lorsqu'ils le sont sur une des provinces de France - tel le Berry - peuvent anoblir eux-même, en octroyant vicomtés ou baronnies, qui constituent la moyenne noblesse, et seigneuries, qui constituent la basse noblesse. Il est à noter qu'un régnant, depuis peu, obtient un vicomté en fief de retraite "classique", et non plus un Duché ou Comté. Et, concernant les seigneuries, un autre détail à mentionner est qu'elles peuvent, comme je l'ai dit, être octroyées directement par un régnant provincial, ce qu'on appellera alors "seigneurie de mérite", mais aussi par un noble non régnant, du rang minimal de Baron. On parlera alors de "seigneurie issue de mérite".
Existent également deux autres titres nobiliaires un peu particuliers, les Vidames et les Chevaliers. Les vidames sont des laïcs chargés de défendre l'église dans la province ecclésiastique où ils exercent leur charge, et qui reçoivent pour ce faire leur titre. Sur le plan protocolaire, un vidame a le même rang qu'un Vicomte, bien qu'ayant une couronne différente. Les Chevaliers, eux, sont adoubés dans l'unique cadre des Ordres de Chevalerie Royaux - comme par exemple l'Ordre Royal de la Licorne, ou celui des Dames Blanches à l'Ecu Vert - par le Grand Maître de leur Ordre, sous le contrôle, pour la France, du Grand Ecuyer de France. Il existe aussi une chevalerie religieuse, que je ne commenterai pas en détail, les différences étant très minces, et quasiment exclusivement au niveau de l'autorité de contrôle. Chevaliers et vidames sont les seuls titres nobiliaires qui ne sont pas liés à l'usufruit d'une terre, à l'exception des Chevaliers de l'Ordre de Saint-Ouen et de l'Etoile, qui est un ordre un peu particulier.

Tous les détenteurs des titres pré-cités sont soumis à des obligations rassemblées sous le terme sans doute un peu opaque de "vivre noblement", qui constitue en quelque sorte un guide de bonne conduite du noble. Parmi les obligations qu'il comporte, les plus évidentes sont celles qui se retrouvent dans le serment d'allégeance du noble (serment évidemment obligatoire, car on ne saurait tolérer au sein d'une province un fief rebelle): le devoir de conseil envers son suzerain, le devoir d'assistance militaire, et évidemment la fidélité. D'autres composantes de ce "vivre noblement" sont davantage des obligations d'honorabilité: notamment, il est théoriquement incompatible de cumuler la noblesse avec certaines condamnations infâmantes, qui sont listées dans tous les bureaux de l'hérauderie. Mais la différence des classes sociales se doit d'être marquée aussi dans l'activité, puisque les tâches manuelles dégradantes (telles que le labour) sont proscrites, tout comme l'est le mariage entre un noble et une roturière, et inversement. Et, afin d'affirmer son statut social et l'honneur qu'il en découle, il est également obligatoire d'arborer ses couleurs en toute circonstance d'importance. Le fait de contrevenir délibérément à ces règles est acte de dérogeance, s'ensuivant logiquement de destitution.
Il existe aussi ce qu'on pourrait, dans une métaphore juridique, appeler des délits mineurs, qui sont des actions qui, pour être moins graves que les faits pré-cités, sont tout de même en contradiction avec l'honorabilité du noble au sein du royaume, puisque celui-ci jouit de ses privilèges en contrepartie de la protection de ses gens. Parmi eux, la couardise, donc, évidemment, mais aussi le mensonge, l'adultère ou l'ivrognerie, qui sont tous prohibés, et la culpabilité entraîne, si reconnue par le tribunal héraldique, l'enlaidissement de l'écu pour signifier à tous le déshonneur du noble en question.

Si, après cette première partie, certains d'entre vous ont quelques questions à poser sur les divers points qui ont été abordés, comme sur d'autres qui ne l'auraient pas été d'ailleurs, ils peuvent me les poser avant que je n'aborde la question de l'hérauderie de france.

Comte,

je vais ouvrir les hostilités si je peux me permettre cette expression - dit il avec un léger sourire aux lèvres - Avant que vous ne continuiez, j'aurais deux questions à vous poser.

Au Berry, il existe un marquis et quelques chevaliers nommés par l'ancien duc de Berry Volpone et aujourd'hui reconnu par la hérauderie. existe t il d'autres régions qui ont ce particularisme ?

Et le noble qui épouse une roturière perd t il automatiquement ses titres ou existe t il pour lui une manière de se justifier te les conserver ?

Ayla avait attendu le dernier moment pour venir, et quand elle arrive enfin le conférencier venait juste de prendre la parole donc elle attendit qu'il termine son discourt pour rentrer dans la salle, elle ouvrit discrètement et vit george se lever pour rendre la parole et se mi dans un coin sombre et attendis et ecouta, en voyant george chercher ses mots elle en profita pour se glisser derriere ses amis, les salua discretement et continua a ecouter

Les titres que vous évoquez ont été octroyé en une période que l'on peut qualifier de "pré-hérauderie", puisque cette institution n'existait pas encore. Le Berry est, à ma connaissance, la seule province à avoir cette particularité, et le restera sans doute maintenant qu'il existe cette régulation.

Pour la seconde question, il y a possibilité de se justifier en passant devant le tribunal héraldique. D'ailleurs, en y repensant, le seul cas jugé à ma connaissance a entraîné en verdict une rétrogradation de fief, une baronnie devenue une seigneurie, il se pourrait donc que mon commentaire précédent soit en effet erroné.

Merci pour cette réponse.

je viens de recevoir un mot de Ysaoth

george tend la question à Stannis

ysaoth a écrit:

Mes connaissances sont tellement limitées que je ne comprend déjà pas un point.
Le Comte Stannis explique que les Ducs ou Comtes obtiennent leur titres après avoir assumé les charges de dirigant de la plus petite unité politique du royaume, à savoir un duché ou un comté.
Je ne comprend pas si cet anoblissement est automatique? Dans le cas contraire quels sont les cas pour designer un futur candidat à l'anoblissement?

Se saisissant du vélin, le Comte le parcourut rapidement, avant d'en donner lecture pour que tous en profitent, et entreprit d'y répondre:

Oui, l'anoblissement est automatique, à un vicomté pour un mandat et un duché ou comté (selon la province) pour deux mandats, ou encore pour un mandat jugé particulièrement réussi, les Grands Feudataires étant chargés de décider de cette réussite.

Comte, peut etre pourriez vous préciser ce que sont les grands feudataires.

Les grands feudataires sont simplement l'ensemble des régnants des provinces vassales du Roi, ainsi que de ceux qui gouvernent pour lui ses propriétés du Domaine Royal.

Garius écoutait le discours de Stannis attentivement.

Il parlait de façon claire et elle apprenait des points interressants bien qu'elle ne soit pas directement concernée par ceux-ci.

Par contre, elle adressa un sourire à sa soeur et à son parrain, qui eux, étaient suspendus aux lèvres de l'orateur.

Le tribunal héraldique (je vais l'aborder plus en détail dans la partie traitant de l'hérauderie) est apte à réduire à la roture tout noble, donc les seigneurs également.

Lonie se dit que seule, une femme, pouvait penser à cette notion de persistance d'obligation de fidélité à un souverain...
Elle se retourne et sourit :
Très bonne question Astérie