Conférence sur le pillage constructif par Monsieurpatate.

Tiens tiens ! Vicomte, vous tombez pile-poil ! Je parlais de vos exploits.



Milady ... alors.

réfléchit bien avant d'expliquer, histoire de pas compromettre la diplomatie bretonne.

L'Artois a une position plus assumée à ce sujet. C'est pour moi le meilleur exemple. Les pillards sont des ambassadeurs, chanceliers, anciens ducs, et j'en passe. Et comme dans la situation bretonne les fruits des pillages permettent de booster la puissance de l'Artois, de nourrir le réseau minier. Ca c'est une clé aussi pour avoir le soutien même implicite des politiques (utiliser les écus du pillage pour aider).

Une position "assumée" fonctionne, puisque les Artésiens sont aujourd'hui LA puissance du nord. Bon la diplomatie est pas en train de dire que c'est l'Etat artésien qui vient de piller ... normal hein, puisque c'est pas le cas. Mais les seigneurs et fonctionnaires qui ont participé n'ont pas de soucis à se poser en revenant.

Donc en fait ça dépend de vous et de votre diplomatie. Mais un Etat qui comprend pas que zigouiller un puissant voisin c'est bien ... ben j'appelle pas ça un Etat. Suivant la situation vous pouvez assumer ou faire comme si de rien n'était. Après ça dépend de votre Etat, une petite mise au point avec l'équipe diplomatique peut se révéler utile.

En Anjou, piller en assumant ... c'est normal, le peuple est brigand. En Artois, c'est quand même un peu plus fin, mais c'est pas loin. En Bretagne, le Grand Duc n'est pas encore prêt à assumer, moi je commence, mes écus et réseaux étant indispensables, maintenant j'en ai la possibilité. C'est les 3 seuls pays, ce qui ne veut pas dire Etat (!!!), qui pratiquent le pillage constructif. A noter aussi, le pillage de Porto par les aristocrates royalistes, ils viennent de comprendre je crois.



Et mon père, moi j'ai jamais pillé de château, j'étais en Bretagne quand ces pillages sont arrivés. Tout ces gens font ça de manière non-officielles ... donc "corsaire" est pas approprié, "pirate" non-plus vu que les cibles sont sélectionnées suivant le réseau d'alliances. Pirates patriotes ? Corsaire non-officiels ? Comme vous voulez.

A noter aussi que l'on travaille des fois avec des gens qui n'hésiteraient pas à taper nos propres Etats, si on ne leur faisait ni accueil, ni aides. On "corsairise" des pirates.

Alors pour piller comment fait-t-on ?

L'idéal c'est d'être inconnu dans le milieux, déjà ... les services des prévôtés abuse de lavabo et des pigeons express, on a déjà vu des gens se faire repérer pour des pillage à 15 duchés. Mais c'est pas suffisant d'être inconnu, 15 berrichons dans une capitale c'est repéré. Et les minis-prévôts paranos ne manquent pas.

Je recommande donc :
-le déménagement
-rester en cimetière, très pratique ça pour les jeunots
-se mettre en retraite
-la furtivité, pour les gens très connus (+retraite, comme ça, pas moyen de se faire griller)

Une troupe discrète c'est l'assemblage de toutes ces techniques.

Généralement faut faire passer les gens un à un, et il y a souvent des retards pour avoir le compte. Donc faut prévoir une attente longue ... parfois très longue. Armez-vous de patience et de discipline, trouvez des occupations. Le pillage est un boulot assez merdique en fait. Par contre les cas de réussite sont vraiment des moments inoubliables.

L'information doit être vraiment hermétique, même avec les pillards, seuls les organisateurs doivent avoir les noms, les dates, etc ... Si y a une taupe dans le groupe, vous êtes foutu dès le départ, autant pas faire repérer le reste de la troupe. Les trahisons peuvent arriver pour des raisons totalement diverses : quelqu'un qui aime pas l'organisateur, quelqu'un qui a des liens avec le comté cible, un moralisateur qui va tout cafter par-ce que piller c'est pas bien ... etc. Faut sélectionner les recrues.

Patience et discipline, oué c'est les meilleures qualités. Après un bon manipulateur de douaniers, un traître au comté-cible, c'est toujours de sacrés atouts.

- Je souscrit aux propos de l'estimable orateur: des semaines d'attente, des mouvement discrets, et encore de l'attente.
J'ajouterais qu'il faut la confiance. Si vous perdez la confiance de vos hommes, ils s'égayent rapidement dans la nature. La motivation donc, l'enrichissement personnel ne peut suffire. La persévérance: vous aurez des revers (mise en proces, harcèlement des autorités, ennui, défections etc), il ne faut pas s'y arreter. Passée une période de crise, les choses se tassent et tout redevient possible. Un "back office" si vous permettez cet anglicisme. C'est a dire un organisateur qui peut appeler des renforts, qui organise la fuite, le blanchiment du butin, les fuites, la désinformation.

La désinformation pourrait faire le cadre d'une conference à elle toute seule.
Désolé si je répète des choses déjà dite

Petite astuce autrement : la mule.

La mule c'est en cas de réussite de pillage. C'est un gus qui prend tout le matos. N'étant pas dans le CD il n'est pas repéré. En plus si la fuite se passe mal, et que les gens doivent faire 45 jours sur la capitale ben il est pas obligé de rendre le mandat. Je conseille par ailleurs de faire des mandats à tout va pour camoufler la mule.

La mule peut se faire catapulter avec une armée (poutrage). Ca peut être pratique si y a un trop plein. Et le mandat peut être rendu dans un port (inséré dans le port en le mettant kef de port), pour éviter d'être coincé avec un mandat qui vient de loin.

Commence à ranger ses affaires.

Des questions sinon ? Je crois que j'ai fait le tour.

Oui, j'ai une question.

J'ai pas compris sur votre dernière intervention à propos de la mule.
Serait-il possible de réexpliquer cela avec un langage plus compréhensible pour mon cerveau délavé par l'usure du temps.

La mule c'est le gars qui prend le matos sans participer à la prise, ça dépend des pillages.

Par exemple pour Dôle, il y avait pas vraiment de mule. Enfin, c'était Conte_de_Balmora qui transportait les parts bretonnes. Il a été mis en procès par un maire. Raison qui a valu une intervention divine pour remettre le mandat à Dôle.

Donc du coup c'est bien de penser à avoir une mule. Ca évite ce genre de soucis.

Autre exemple : si les fuyards avec les mandats se font poutrer et qu'ils retournent sur la capitale, ils doivent restituer les mandats (si reprise de la capitale par armée comme c'est souvent le cas).

La mule est généralement à la proche de la frontière, sur un noeud et prête à fuir.

Et bien sur ce, mes amis, je vous souhaite de bonnes aventures, en espérant vous recroiser au Ponant dans quelques jours. J'ai une élection ducale sur le feu. Je suis tout à fait disposé à répondre à vos questions par courrier, n'hésitez pas !

Patate se dirige vers la sortie.